Une curiosité légitime habite ordinairement les citharistes pratiquant les différents modèles de cithare à accords : quel est le rapport avec les cithares du Moyen Âge, de la Bible, ou de l’Antiquité ? Dès les débuts de ma carrière, je m’étais lancée dans d’importantes recherches sur ce sujet… d’autant que les investigations menées dans les années 75 par certains enseignants français avaient répandu l’hypothèse d’un lointain descendant du psaltérion médiéval, si souvent représenté dans les bras des anges, des Rois David ou d’Orphée… Psaltérions qui, quant à eux, trouveraient justement leurs sources dans les cithares hellénistiques et hébraïques…
Au premier abord, la partie mélodique semble effectivement apparenter notre cithare au cordophone médiéval, et donc, à ses ascendants de l’Antiquité… Sans doute aussi, est-il doux de songer aux liens spirituels qui nous relient au roi David et à Orphée, glorieux citharistes d’antan ! Cependant, suite à mes lectures, visites de musées/expo, et rencontre de collectionneurs, il m’est apparu dès 1997 que cette hypothèse se doit d’être infirmée.
Ainsi, avec le bénéfice de l’approfondissement et de la maturité, j’ai l’immense plaisir de publier ce mois-ci le texte (illustré) de la conférence que j’avais prononcée en 1998 pour les journées associatives : “Aux origines de la Cithare à accords… Une étonnante genèse” !
La remontée aux sources inattendues de notre instrument est un sujet passionnant, qui permettra à chacun de se cultiver en faisant tomber bien des tabous ; de se repérer dans le temps, comme dans les innombrables mentions et représentations de cordophones… Une belle idée pour vos étrennes, pour un prix… tout à fait modique !
Un autre sujet qui me tient particulièrement à cœur connaît également de sérieuses avancées en ce moment : la dysproprioception, à laquelle j’ai été sensibilisée par une amie en 2008, et qui, selon mes observations depuis cette date, concerne curieusement entre un quart et un tiers des citharistes… avec toutes les conséquences déplorables qui en résultent quant aux capacités de déchiffrage, et rythmiques…
Or, ayant eu récemment l’opportunité tout à fait fortuite de rencontrer un médecin spécialisé en ce domaine, j’ai eu la surprise d’être confirmée dans mes observations, aussi étranges soient-elles : c’est pourquoi je me permets, pour la première fois, de les mentionner par écrit de façon publique. En bref : la cithare « attire » les dysproprioceptifs, en même temps qu’elle leur pose problème…
Et voici que contre toute attente, mais pour ma plus vive satisfaction, une collaboration s’engage entre médecine et pédagogie : j’y ai déjà puisé quelques précieux conseils pour l’accompagnement de cette atypie. J’invite donc tout cithariste qui pourrait se sentir concerné à ne pas s’accommoder de semblables difficultés, mais à me contacter pour un échange, qui sera certainement enrichissant et fructueux de part et d’autre ; contribuant, en outre, à améliorer les modalités d’apprentissage d’un grand nombre.
Enfin, à guetter courant novembre : la prochaine parution du recueil « Petits noëls traditionnels à la cithare » (niveau simple, pour cithare 6 accords et plus).
Samedi 28 octobre 2023… Voici un an qu’une petite troupe de citharistes audacieux interprétait en public ma transcription du 2ème Mouvement du Concerto pour Flûte et harpe de Mozart, en hommage à frère Patrice, luthier d’En Calcat… Belle occasion de vous faire entendre un extrait de la « générale » (nettement plus audible que l’exécution dans l’église abbatiale…) Merci à Mozart, à Monique notre flûtiste, et à chacun !
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Je me suis régalée en vous enregistrant ma transcription de la “Chanson à la Vierge” de Gauthier de Coincy (12e-13e siècles) : on reconnaît à peine les accords de cithare, puisque, justement, l’exécutant doit s’appliquer à omettre les tierces, pour ne pas trahir la musique d’époque… Mais la sonorité est bien là – enchanteresse !
– Pour les musiciens qui se mettent en route vers Noël, transcription d’un traditionnel du Bas-Quercy : “Qui dirait que Dieu”. Mélodie naïve et simple s’il en est… Niveau 2, pour cithare 6 accords et plus – Inédit 2024 – Disponible à l’unité, 1 page.
– Également dans la perspective de la Nativité, transcription d’une autre mélodie traditionnelle, anglaise, que j’affectionne particulièrement : “J’ai vu trois bateaux sur la mer”. Rythme ternaire qui projette naturellement au gré des flots, comme à la suite des Mages marins… Niveau 4, pour cithare 6 accords et plus – Inédit 2024 – Disponible à l’unité, 1 page.
Au rayon Livres et documents…
– Un incontournable, pour ceux qui n’en finissent pas de s’interroger sur l’histoire de notre instrument : “Aux origines de la Cithare à Accords : une étonnante genèse”. On y découvre comment ne pas se laisser induire en erreur par le discours ambiant, ou même, par les représentations iconographiques de cordophones… Disponible à l’unité, 10 pages, avec illustrations.
Une curiosité légitime habite ordinairement les citharistes pratiquant les différents modèles de cithare à accords : quel est le rapport avec les cithares du Moyen Âge, de la Bible, ou de l’Antiquité ? Dès les débuts de ma carrière, je m’étais lancée dans d’importantes recherches sur ce sujet… d’autant que les investigations menées dans les années 75 par certains enseignants français avaient répandu l’hypothèse d’un lointain descendant du psaltérion médiéval, si souvent représenté dans les bras des anges, des Rois David ou d’Orphée… Psaltérions qui, quant à eux, trouveraient justement leurs sources dans les cithares hellénistiques et hébraïques…
Au premier abord, la partie mélodique semble effectivement apparenter notre cithare au cordophone médiéval, et donc, à ses ascendants de l’Antiquité… Sans doute aussi, est-il doux de songer aux liens spirituels qui nous relient au roi David et à Orphée, glorieux citharistes d’antan ! Cependant, suite à mes lectures, visites de musées/expo, et rencontre de collectionneurs, il m’est apparu dès 1997 que cette hypothèse se doit d’être infirmée.
Ainsi, avec le bénéfice de l’approfondissement et de la maturité, j’ai l’immense plaisir de publier ce mois-ci le texte (illustré) de la conférence que j’avais prononcée en 1998 pour les journées associatives : “Aux origines de la Cithare à accords… Une étonnante genèse” !
La remontée aux sources inattendues de notre instrument est un sujet passionnant, qui permettra à chacun de se cultiver en faisant tomber bien des tabous ; de se repérer dans le temps, comme dans les innombrables mentions et représentations de cordophones… Une belle idée pour vos étrennes, pour un prix… tout à fait modique !
Un autre sujet qui me tient particulièrement à cœur connaît également de sérieuses avancées en ce moment : la dysproprioception, à laquelle j’ai été sensibilisée par une amie en 2008, et qui, selon mes observations depuis cette date, concerne curieusement entre un quart et un tiers des citharistes… avec toutes les conséquences déplorables qui en résultent quant aux capacités de déchiffrage, et rythmiques…
Or, ayant eu récemment l’opportunité tout à fait fortuite de rencontrer un médecin spécialisé en ce domaine, j’ai eu la surprise d’être confirmée dans mes observations, aussi étranges soient-elles : c’est pourquoi je me permets, pour la première fois, de les mentionner par écrit de façon publique. En bref : la cithare « attire » les dysproprioceptifs, en même temps qu’elle leur pose problème…
Et voici que contre toute attente, mais pour ma plus vive satisfaction, une collaboration s’engage entre médecine et pédagogie : j’y ai déjà puisé quelques précieux conseils pour l’accompagnement de cette atypie. J’invite donc tout cithariste qui pourrait se sentir concerné à ne pas s’accommoder de semblables difficultés, mais à me contacter pour un échange, qui sera certainement enrichissant et fructueux de part et d’autre ; contribuant, en outre, à améliorer les modalités d’apprentissage d’un grand nombre.
Enfin, à guetter courant novembre : la prochaine parution du recueil « Petits noëls traditionnels à la cithare » (niveau simple, pour cithare 6 accords et plus).
Samedi 28 octobre 2023… Voici un an qu’une petite troupe de citharistes audacieux interprétait en public ma transcription du 2ème Mouvement du Concerto pour Flûte et harpe de Mozart, en hommage à frère Patrice, luthier d’En Calcat… Belle occasion de vous faire entendre un extrait de la « générale » (nettement plus audible que l’exécution dans l’église abbatiale…) Merci à Mozart, à Monique notre flûtiste, et à chacun !
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Je me suis régalée en vous enregistrant ma transcription de la “Chanson à la Vierge” de Gauthier de Coincy (12e-13e siècles) : on reconnaît à peine les accords de cithare, puisque, justement, l’exécutant doit s’appliquer à omettre les tierces, pour ne pas trahir la musique d’époque… Mais la sonorité est bien là – enchanteresse !
Je me suis régalée en vous enregistrant ma transcription de la “Chanson à la Vierge” de Gauthier de Coincy (12e-13e siècles) : on reconnaît à peine les accords de cithare, puisque, justement, l’exécutant doit s’appliquer à omettre les tierces, pour ne pas trahir la musique d’époque… Mais la sonorité est bien là – enchanteresse !
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Une petite “Pièce pour guitare” de Napoléon Coste qui, dans mon parcours cithariste, a été l’une des premières transcriptions à révéler combien la cithare peut accueillir et valoriser le style baroque… Et certains en étaient stupéfaits !
Rentrée le 25 du stage que j’ai donné à Saint-Thierry (Fr-Marne), j’ai encore l’esprit et le cœur remplis des mille facettes de cette session qui, une fois encore, restera inoubliable… Il y a eu bien sûr le travail musical et ses progrès, les joies du chant accompagné… Mais aussi, d’une façon toute particulière, la richesse peu commune que chacun des huit participants a apporté au groupe ; je constate une fois de plus que les citharistes sont des êtres d’exception !
Nous nous disions justement en nous quittant : « pas besoin de courir à la plage, ou à l’autre bout du monde, pour vivre des moments si heureux : il suffit d’une session de cithare ! »
Quelques jours plus tôt, la résidence de Majaya (notre trio musical) avait été elle aussi un temps réjouissant et bénéfique ; nous vous partageons une petite vidéo souvenir, même si ce n’est qu’un temps de répétition où la cithare n’est pas sonorisée…
Nous en sommes à chercher la formule pour un petit concert de test et de lancement, a priori chez un particulier… Pourquoi pas vous, si vous êtes sur l’agglomération lyonnaise !
Et une petite cithare diatonique (15 cordes), croisée sur la route des vacances… prémices de nos instruments !
L’été va sans doute nous donner l’occasion – plus que la vie courante – de rencontrer d’autres musiciens, et de tenter d’unir nos instruments… Je choisis donc cette saison pour rapporter un échange avec une cithariste, qui me semble intéressant pour tous.
Elle m’écrit : « Lors des rassemblements paroissiaux, je rejoins un groupe de musiciens qui comprend différents instruments : guitare, flûte, saxo, clarinette, trompette. Pour ce qui me concerne, je joue soit de la guitare, soit de la flûte à bec, selon les partitions. Mais cela ne me satisfait pas pleinement, surtout la guitare que je n’aime pas trop en liturgie… Bien entendu, il faudrait déjà une bonne sono, et adapter les accompagnements à la cithare.
« Alors, je me demande : est-il vraiment possible d’intégrer la cithare dans un tel groupe ? Qu’en penses-tu ? Que me conseillerais-tu ? »
Oui, oui, oui … la cithare au milieu de tant d’instruments, ça paraît compliqué ! Malgré tout, les expériences familiales et autres m’inspirent quelques pistes de réflexion…
Même avec une bonne sono, éviter d’accompagner 2 instruments solistes à la fois, à moins que la cithare sonorisée ne soit capable d’émettre un énorme volume sonore.
S’il y a un guitariste, essayer de le convaincre qu’il vaut mieux alterner la mélodie jouée par l’un et les accords par l’autre – puis, vice versa : beaucoup plus jolis que « tout le monde fait tout ».
Et ce serait la même recommandation vis-à-vis de tout autre instrument polyphonique : orgue, clavier, accordéon : mieux vaut que l’un assure la mélodie, et l’autre l’accompagnement…
Tout cela suppose que les musiciens acceptent d’intervenir à tour de rôle, pour chercher ce que l’on pourrait appeler « le bien commun ». Un message parfois difficile à faire passer… Prendre l’image d’un orchestre, dont les grands virtuoses acceptent pourtant des temps d’inactivité – et, lorsque apparaît le timbre de leur instrument, il n’en ressort que davantage !
Comme disait un de mes profs d’analyse musicale : tout le monde en même temps, ça finit comme en peinture : quand on superpose trop de couleurs, une sorte de « grisaille sonore »…
Reste à souhaiter à tous de belles heures de musique !
– Évasion estivale, avec une musique latino s’il en est : “Folklore brésilien”. Mélodie tout à fait charmante, qui va en s’accélérant – à jouer seul, ou en duo. Inédit 2024 – Niveau médian, pour cithare 6 accords et plus – Disponible à l’unité, 2 pages.
Au rayon Docs pédagogiques…
– Autre forme d’évasion, avec une fiche proposant des “Techniques novatrices en improvisation” : des moyens simples, propres à se laisser entraîner sur des sentiers inattendus, et s’étonner de soi-même ! Pour tout niveau, et tout modèle de cithare – Disponible à l’unité, 2 pages.
– Un nouvel extrait du recueil Sol-Cithare (destiné aux débutants en cithare et en solfège), dans sa présentation actualisée : “Apprendre 12 notes (de do 3 à sol 4”, avec de multiples conseils pour parvenir au déchiffrage à vue… Niveau débutant et moyen, pour cithare 6 accords et plus – Disponible à l’unité, 24 pages.
Une nouvelle composition, de style tout à fait inédit : “Prosodie en La mineur”. Un motif mélodique de quatre temps qui se déploie et se promène dans les tonalités : d’aucun y retrouveront les exercices pour piano de Hanon, ou les préludes de Jean-Sébastien Bach… Niveau difficile, cithare 6 accords et plus. Inédit 2024 – Disponible à l’unité, une page.
Au rayon des Audios didactiques…
Ce mois-ci, l’audio de travail visite le répertoire austrobavarois : Fidele Studenten (Les joyeux étudiants). Une valse typique du terroir, que l’on peut jouer seul ou à deux voies. Niveau médian, pour cithare 6 accords et plus – Partition disponible à l’unité avec audio en option, ou dans le recueil La cithare austro-bavaroise.
Je commence par une petite info à l’intention de ceux qui, souvent, sont en quête de tons de psaumes et d’antiennes pour le chant de l’Office : à signaler donc, une compilation récente de diverses éditions précédentes , tout à fait exhaustive (année liturgique complète) : « Chanter l’office », chez Lethellieux. Noter tout de même que les accords pour l’accompagnement n’y figurent pas…
A l’horizon de mon été, un temps de résidence avec le trio Majaya, pour finaliser notre programme… Et bien sûr, le stage à Saint-Thierry (près de Reims), où nous comptons bien faire résonner les cithares dans la basilique Saint-Rémy. .
Enfin, Citharistes, un cher ami nous a quittés ce mois-ci,, que nous aimions tous beaucoup : Jean-Paul Paire, de Guéret.
Je le trouvais fatigué cet hiver – c’est bien permis ; à 88 ans je crois… Et il est parti d’une crise cardiaque le 5 juin. Or notre dernier contact remontait juste à la veille : il avait une leçon prévue ce jour-là, mais s’excusait… se trouvant aux urgences…
Chacun se souviendra longtemps de son amour et de son zèle peu commun pour la cithare ! A-t-il jamais manqué une session à Bourges ou à En Calcat, depuis 2004 je crois ! Quant aux leçons à distance, c’est simple : il a débuté lors de leur mise en place en 2006 et, fidèlement tous les mois, ne s’est jamais arrêté. En stage comme en cours, je n’ai pas eu d’autre élève atteignant un âge aussi vénérable…
Un homme de service… Je n’ai pas oublié qu’il a gracieusement assuré toute la comptabilité associative pendant plusieurs années. Par ailleurs, son dernier accompagnement liturgique à la cithare ne datait-il pas, tout simplement, du dimanche précédent. Comme il l’assurait plusieurs fois par mois, on peut imaginer le grand vide qu’il laisse pour son secteur paroissial creusois…
Plusieurs ont souligné son sourire et sa gentillesse : combien de trajets en voiture, cithares transportées pour soulager les dames du stage, ou moi-même, y compris à travers les étages…
Enfin, que de nombreux et magnifiques partages spirituels, plus fréquents qu’avec d’autre : à l’occasion des repas, ou en fin de leçon.
On me pardonnera de ne pas rapporter ici chaque départ dans l’Éternité, mais pour une figure aussi marquante dans le monde de la cithare depuis une vingtaine d’années, il me semble que je ne pouvais pas moins faire !
– Charmante Gavotte d’Antonio Vivaldi, assez connue… Et qui par sa tonalité et sa simplicité, conviendra parfaitement aux premiers niveaux en cithare, sur tout modèle d’instrument. Inédit 2024 – Disponible à l’unité, une page.
Au rayon des Audios didactiques…
– Faites-vous plaisir avec un nouvel audio de travail, qui vous entraînera dans les joies de la grande musique : “Thème de la Moldau” de Smetana. Pour s’entraîner avant de jouer ensemble, ou pour se régaler seul avec la plénitude de l’harmonie orchestrale… Niveau difficile, pour cithare 12 accords – Partition disponible à l’unité, ou dans le recueil À pleines mains.
Au rayon Docs pédagogiques…
– Un extrait entièrement rénové du recueil « Sol-Cithare » (destiné aux débutants en cithare et en solfège) : Apprendre dix notes (de do 3 à mi 4). Il s’agit des notes utiles au déchiffrage vocal (tandis que pour les morceaux, le recueil intégral reste plus indiqué). Niveau débutant, pour cithare 6 accords et plus – Disponible à l’unité, 18 pages.