Message 119 : Juillet 2024
L’été va sans doute nous donner l’occasion – plus que la vie courante – de rencontrer d’autres musiciens, et de tenter d’unir nos instruments… Je choisis donc cette saison pour rapporter un échange avec une cithariste, qui me semble intéressant pour tous.
Elle m’écrit : « Lors des rassemblements paroissiaux, je rejoins un groupe de musiciens qui comprend différents instruments : guitare, flûte, saxo, clarinette, trompette. Pour ce qui me concerne, je joue soit de la guitare, soit de la flûte à bec, selon les partitions. Mais cela ne me satisfait pas pleinement, surtout la guitare que je n’aime pas trop en liturgie… Bien entendu, il faudrait déjà une bonne sono, et adapter les accompagnements à la cithare.
« Alors, je me demande : est-il vraiment possible d’intégrer la cithare dans un tel groupe ? Qu’en penses-tu ? Que me conseillerais-tu ? »
Oui, oui, oui … la cithare au milieu de tant d’instruments, ça paraît compliqué ! Malgré tout, les expériences familiales et autres m’inspirent quelques pistes de réflexion…
Même avec une bonne sono, éviter d’accompagner 2 instruments solistes à la fois, à moins que la cithare sonorisée ne soit capable d’émettre un énorme volume sonore.
S’il y a un guitariste, essayer de le convaincre qu’il vaut mieux alterner la mélodie jouée par l’un et les accords par l’autre – puis, vice versa : beaucoup plus jolis que « tout le monde fait tout ».
Et ce serait la même recommandation vis-à-vis de tout autre instrument polyphonique : orgue, clavier, accordéon : mieux vaut que l’un assure la mélodie, et l’autre l’accompagnement…
Tout cela suppose que les musiciens acceptent d’intervenir à tour de rôle, pour chercher ce que l’on pourrait appeler « le bien commun ». Un message parfois difficile à faire passer… Prendre l’image d’un orchestre, dont les grands virtuoses acceptent pourtant des temps d’inactivité – et, lorsque apparaît le timbre de leur instrument, il n’en ressort que davantage !
Comme disait un de mes profs d’analyse musicale : tout le monde en même temps, ça finit comme en peinture : quand on superpose trop de couleurs, une sorte de « grisaille sonore »…
Reste à souhaiter à tous de belles heures de musique !
Autres infos, autres émotions en août…