Message 131 : Septembre 2025

Sep 2025
22 septembre 2025

La rentrée scolaire m’a presque donné l’envie de lancer à chacun une question de principe : pourquoi donc prévoyons-nous, dans notre planning, de réserver un temps à la musique – ou à toute autre démarche artistique ? Que ce soit pour pratiquer, ou pour goûter, savourer, jouir des œuvres d’art…

Gervais de Canterbury nous en donne peut-être la raison profonde quand il écrit : « Au Ciel, nous contemplerons la beauté en face : nous n’aurons plus besoin de l’art… Mais sur terre, nous ne pourrons jamais nous en passer. »

Ainsi, n’hésitons pas à prendre tous les bons moyens – autrement dit, en musique : concerts, audios, cours, partitions

Côté lutherie, il me semble opportun de saisir l’occasion de la récente réorganisation de l’atelier d’En Calcat, pour présenter la figure de son nouveau responsable : frère Paolo. Certains, d’ailleurs, l’ont peut-être déjà rencontré depuis 2022, ou entendu jouer au chœur des pièces élaborées… En fait, il connaît la cithare depuis fort longtemps, et est aussi un guitariste de haut niveau.

Resté en contact avec des luthiers prestigieux en Italie, il fourmille d’idées novatrices, et ne manque pas de projet pour améliorer nos instruments ; tout porte à penser qu’il sera un digne successeur de frère Patrice, et le monde de la cithare peut vraiment se réjouir de cette nomination !

Côté pédagogie, après la mémorable session d’août, impossible de ne pas évoquer l’excellent travail réalisé autour du Déchiffrage à vue, à partir du document que je venais de publier. Il aura été bénéfique pour tous : les débutants, pour une fois, se sentaient tirés vers le haut par un objectif commun ; les niveaux intermédiaires ont pu réaliser l’enjeu de la démarche et, souvent, remettre en place les pratiques fondamentales ; tandis que les plus avancés ont témoigné d’un réel plaisir à déchiffrer plus de 25 titres en 4h30 de cours !…

Tout cela, sur la base d’un petit effort demandé en amont du stage, comprenant : lecture du document, ajustements matériels, rectificatif techniques – et, pour l’un ou l’autre, grand rangement de leurs partitions ! Enfin, je ne cache pas que, de retour chez soi, il reste des points à approfondir.

Je réfléchis désormais à la manière de reproduire cette expérience constructive sur des durées plus courtes, voire, sur la journée – ce qui, évidemment, augmenterait l’exigence de travail en amont et en aval… La démarche, en tous cas, me semble accessible dès la 2ème année de cithare, mais nécessite de disposer d’un certain nombre de partitions présentant des caractéristiques bien précises.

Sujet passionnant… à suivre !

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