Accueil Maguy et la cithare
L’histoire de toute une vie
À 23 ans j’ai fait le choix de consacrer ma vie professionnelle à la cithare : j’étais convaincue que cet instrument jusqu’alors limité à l’usage folklorique, pouvait toucher l’âme du monde, et conquérir sa place dans l’univers musical classique.
Plus de trente ans ont passé… et le pari est devenu réalité !
Multiples expériences
Bien au-delà du parcours d’interprète, de l’enseignement, des travaux de composition/édition, ma carrière s’est enrichie par la recherche dans tous les domaines liés à la cithare, par une réflexion continuelle (notamment pour assurer durant 28 ans la rédaction de la revue Cithare & Harmonie) ; par les rencontres avec des citharistes, luthiers, musiciens du monde entier… et par un cheminement spirituel.
La confrontation à un handicap visuel croissant – qui concrètement aurait dû me détourner de la cithare – m’a, au contraire, lié à elle plus profondément encore.
Richesses à partager !
Je pense que toutes ces dimensions participent désormais à ma compétence et à ma personnalité.
Les pages de cette rubrique donnent un aperçu de mon parcours sous ses différents aspects, et de l’approfondissement dont je peux aujourd’hui rendre compte avec bonheur, en conférence.
Propos que j’illustre bien sûr par des démonstrations musicales !
Interprète… et concertiste…
« Je veux changer le cœur du monde avec ma cithare », un rêve que j’avais formulé par écrit, à 16 ans…
Déjà à l’époque, lors de mes premières exécutions publiques, la cithare produisait une vive impression sur les auditoires les plus variés.
Présentation de l’instrument, commentaires musicaux et parfois spirituels : Quel que soit le thème du concert, j’ai toujours établi sa programmation pour apaiser, réjouir, élever l’âme.
Après une dizaine d’années, l’insertion d’œuvres vocales de ma composition – ou empruntées à d’autres – est venue apporter une heureuse diversité à mes programmes : chacun a pu noter, outre ma technicité, une dimension nouvelle de sensibilité, d’intériorité.
Pour répondre aux demandes de mes publics, j’enregistrais alors mes premiers albums.
Puis est venu le temps du défi, au travers d’une déficience visuelle croissante… Pour les joueurs de cithare comme de harpe, il n’est rien de plus improbable que de se repérer sur une série de quelque quarante cordes identiques au toucher et sans relief.
La technique instrumentale que j’utilisais jusqu’alors n’étant plus opérante pour l’exécution des pièces, le chant accompagné demeurait le seul vecteur permettant de me produire en public avec une assurance suffisante… Époque de mise en œuvre de mes premiers « Chants de psaumes et de cithare ».
À force d’obstination pourtant, j’ai pu surmonter l’obstacle sensoriel : d’abord par la mise au point avec les luthiers d’un système de surélévation des cordes dièses ; puis, plus récemment, par un travail soutenu des cinq doigts en contact permanent avec les cordes.
Désormais libérée des contraintes visuelles, j’ai pu adopter à titre personnel une inclinaison inversée de l’instrument, pour le plus grand bonheur du public qui peut ainsi « voir le jeu ».
Ainsi, le développement actuel de mes concerts est le fruit d’une maturation tout à la fois technique, humaine et spirituelle.
Pédagogue de la cithare
Mon projet
Je désire avant tout que la cithare comble de ses joies chacun de ceux qui souhaitent en jouer…
Consciente de ce que l’image de l’instrument dépend en grande partie de la formation des citharistes, je m’attache à combiner le plaisir musical avec un enseignement rigoureux, tant pour la technique que pour les connaissances requises – sauf bien sûr, en cas de demande spécifiquement musico-thérapeutique).
Mon objectif est de faire de chaque élève un musicien à part entière – autonome pour le déchiffrage des pièces, artiste par son toucher et son interprétation, et le cas échéant compétent dans le service liturgique ; convaincue qu’entre la relative facilité de cet instrument et la virtuosité que j’ai pu acquérir, existe un vaste espace où chacun peut goûter à sa mesure le bonheur d’être cithariste, y compris moyennant un certain effort.
Historique
J’ai donné mes premières leçons de cithare dès 1982, et organisé quelque 400 stages depuis 1984 – en France bien sûr mais aussi en Suisse, Belgique, Italie, Espagne et même Polynésie.
Mes premiers élèves m’ont été confiés par le compositeur lyonnais Marcel Godard, qui avait très tôt décelé mes prédispositions techniques et pédagogiques ; c’est également à lui que je dois mes premiers stages à l’abbaye d’En Calcat (Tarn), lieu où j’ai pu entrer en contact avec les luthiers, et me faire connaître jusqu’à l’échelon international.
Mon expérience de l’enseignement date donc de près de 40 années (dont sept à l’École Cathédrale de Paris), avec sans doute quelque mille citharistes formés plus ou moins longuement – dont plusieurs sont eux-mêmes devenus professeurs (Claire Coletta, Erna Callewaert, Elena Guidi, Éliane Bouquin etc.)
Partie » de rien » puisque personne avant moi n’avait sérieusement réfléchi à la meilleure manière de toucher l’instrument, j’ai élaboré au fil des années une technique solide et reconnue (jeu latéral des cinq doigts), qui tient compte des dispositions naturelles de chacun, et amène le plus grand nombre à un excellent niveau.
…Mais quel que puisse être mon propre talent et mon plaisir à faire travailler les plus avancés, je garde toujours un goût très particulier à enseigner aux débutants : chaque progrès est une joie pour l’élève comme pour moi-même !
L’essentiel n’est-il pas de jouir du moindre moment musical, aussi modeste soit-il…
Compositeur, Auteur
Composer… Ecrire pour transmettre…
Parmi les différentes facettes de mon activité, composer ou transcrire de la musique pour cithare m’offrent des joies immenses !
J’aime beaucoup aussi mettre par écrit ma pédagogie, en songeant aux citharistes éloignés de tout professeur… d’où l’édition de méthodes et docs pédagogiques.
L’enregistrement de la cithare réclame une infinie précision et délicatesse, mais avec mes dernières avancées techniques j’ose à nouveau m’y confronter, pour faire connaître toujours plus, et goûter, la beauté de mon instrument.
Ma production est réalisée quasi exclusivement en autoédition.
L’espace boutique vous présente en détail Morceaux, Méthodes et CDs.
NB : la page Actu est mise à jour mensuellement pour vous permettre de suivre les dernières mises en ligne, avec un petit commentaire descriptif pour chaque produit…
Parallèlement, je vous invite à découvrir ici ma nouvelle formule originale dans le domaine vocal : mise à disposition de mes compositions liturgiques… (tandis que les chants pour cithare demeurent au rayon Chants de la boutique).
Une vie de recherches
Perpétuelle autodidacte…
M’étant trouvée d’une certaine façon aux commencements de la cithare à accords, je n’en finis pas d’expérimenter la pénalité de ne pas avoir de professeur.
Impossible de chiffrer le nombre d’heures perdues sur des problèmes qui paraissent insolubles, à imaginer des solutions, les essayer, les oublier parfois… y revenir, les améliorer, les optimiser enfin…
Comme il eût été confortable d’avoir un maître à qui se référer à chaque obstacle !
Vers la grande musique
Je n’ai de cesse de me démarquer de l’impression « simpliste » que peut donner la cithare au premier abord, de la faire reconnaître comme un instrument sérieux, étudié en conservatoire, retenant l’attention des compositeurs, chanteurs, cinéastes etc.
…D’où des recherches constantes pour développer le répertoire, perfectionner l’accompagnement, dépasser les limites harmoniques apparentes ; intransigeance sur le toucher, travail de proprioception pour gagner en expressivité, vigilance à la qualité des créations musicales et de l’édition.
Dans cette optique, j’ai incité les Amis de la Cithare à organiser plusieurs congrès, et j’ai pris une part active à leur animation (« Pionniers » en 95, « Normes d’édition » en 2001, « Lutherie » en 2003, « Musicothérapie » en 2006, « Cithare et contes » en 2009).
Enfin, 25 ans de rédaction régulière de la revue « Cithare & Harmonie » : une réflexion obligée et régulière sur tous les sujets.
Pour le progrès de la lutherie
Quelqu’un a avancé que l’essor actuel de la cithare proviendrait de ma rencontre avec frère Patrice (moine luthier à En Calcat), et de la conjonction de nos démarches respectives…
De fait depuis 1983, je me trouve en dialogue constant avec les luthiers (France, Italie, Suisse), pour optimiser l’équation fondamentale solidité / résonance, et les autres points de lutherie en relation avec la musique, la technique, la pédagogie… Plusieurs de mes remarques ont été prises en compte…
Genèse de la cithare
Enfin une immense curiosité m’habitait, comme chaque cithariste : d’où vient donc la cithare à accords ? Recherches bibliographiques, voyages en Alsace et en Suisse… et surprise : aucune filiation avec l’instrument antique, ni avec le psaltérion médiéval ! Conception à la fin du 19è, pour le folklore austro-bavarois – origine à assumer ; d’où un répertoire qu’à mon sens, on ne peut oublier…
En bibliothèque, découverte que les cithares de par le monde, si nombreuses et diverses, souvent si importantes dans la culture, ont chacune leur charme particulier… Plusieurs rencontres avec les citharistes de tous pays, constat émerveillé d’une même sensibilité…
Découverte encore, de l’exceptionnelle richesse du patrimoine artistique, philosophique et spirituel autour de la cithare…
En savoir plus sur Maguy…
Cette belle carrière a débuté par 15 années d’étude du clavier (piano et orgue), complétées par un DEUG de musicologie et une initiation à la direction de chœur.
Maguy pratique la cithare depuis 1977 :
- Nombreuses transcriptions à partir de 1978
- Interprète dès 1978 (une centaine de concerts, et multiples prestations philanthropiques)
- Enseignement et éditions pour cithare à partir de 1982
- Composition et publications musicales dès 1984
- Mise au point progressive d’une technique de jeu à cinq doigts (méthodes publiées en 1985, 1990 et 2008)
- Recherche organologique sur les origines de la cithare à accords et sur les autres modèles, sur l’iconographie et la discographie (1985 à 1998)
Dès 1987, ces premières réalisations valaient à Maguy le titre de Lauréate de la Fondation de la Vocation Marcel Bleunstein Blanchet, en qualité de Cithariste.
Et l’aventure continuait…
- Créatrice et directeur de publication de la revue Cithare & Harmonie de 1987 à 2015
- Membre fondateur de l’association Amis de la Cithare (1988), participant activement à la vie associative
- Enregistrement du premier album de cithare à accords en 1991 (puis 6 autres entre 1993 et 2009)
- Organisation de plusieurs centaines de stage d’Initiation/Perfectionnement, et parfois Créativité ou Orchestre de cithares
Et encore…
- Travail vocal à partir de 1990 avec un professeur particulier, formation au chant grégorien et à la modalité.
- Composition et harmonisation de chants liturgiques depuis 1997, et début de la mise en œuvre des « Chants de psaumes et de cithare »
- Direction de la chorale liturgique de St Nizier (Lyon) de 2000 à 2008
Sujets de conférences
Cithare du cœur…
(Sujets s’adressant aux paroisses, mouvements, centres spirituels…)
– Témoignages : Ma vocation de cithariste
Maguy, la cithare et les psaumes
La belle histoire des Amis de la Cithare
– Spiritualité : Un instrument de prière
Connaître la cithare…
(Sujets s’adressant aux écoles de musique, centres scolaires, bibliothèques…)
– Historique : Étonnante genèse de la cithare à accords
– Organologie : Les cithares de par le monde
La grande famille des cithares à accords
– Technique instrumentale : Périple de l’autodidactie
– Lutherie : L’équation solidité / résonance des cithares à accords
– Écriture musicale : Du folklore vers la grande musique
Richesses et contraintes des résonances
– Cithare dans le patrimoine : Un instrument « mythique » (littérature, arts plastics, religion)
Tarif : à négocier selon projet et possibilité de dédicace des CD
Présentez-nous votre demande (ou posez vos questions) par tél. (33) 04 72 418 498, ou en formulant une Demande de conférence/témoignage
Confidences
Belle cithare…
Si l’on demande aux citharistes ce qui les séduit dans leur instrument, la plupart répondent : « douceur du timbre, beauté de l’harmonie »…
Mon expérience plus approfondie m’amène à citer aussi la prolongation et la superposition des résonances… et encore, le privilège d’un instrument polyphonique (capable de produire sa mélodie et son accompagnement) – source d’une authentique plénitude. D’où les joies immenses de l’interprétation, l’improvisation, la composition…
Au fur et à mesure des nouveautés en lutherie, je me retrouve avec une dizaine de cithares, correspondant aux différents modèles : importance pour le professeur de pouvoir tester et comparer, et subtilité pour le compositeur ou l’interprète, attentif à choisir toujours l’instrument adapté à chaque musique…
Les répertoires que j’aime ?
Les compositions, qui valorisent au mieux l’instrument ; les transcriptions de grande musique classique, plaisir de s’approprier les sommets du répertoire ; le folklore qui donne la joie, et nous rapproche de tant de régions ou pays ; les musiques dépouillées, propices à l’intériorité…
Chanter en s’accompagnant, une plénitude… Avantage des cordophones sur les vents…
Les « plus » de la cithare ?
Après tant d’années et d’expériences de toutes sortes, je crois pouvoir dire qu’elle ne peut être comparée à aucun autre instrument… »
Par sa douceur, sa beauté, sa plénitude, elle commence par apaiser profondément – aussi bien l’exécutant que l’auditeur (de très beaux témoignages de musicothérapie…)
Surtout la cithare parle au cœur, et souvent parle de Dieu ; elle Le représente par sa discrétion, sa douceur, son harmonie.
Des rencontres fabuleuses : un autre cadeau de la cithare dans ma vie…
Tant d’amis citharistes – des êtres à la sensibilité exceptionnelle… Six luthiers, tous remarquables par leur génie… une dizaine de compositeurs, admirables par leur richesse intérieure… tant d’interprètes de tous pays remplis de délicatesse… des collectionneurs passionnés et souvent talentueux dans leurs démonstrations…
Don de soi…
De 1988 à 2015, un énorme investissement personnel dans la fondation puis l’animation des Amis de la Cithare, seule structure travaillant à la promotion de l’instrument. A compter de 2015, suite de mon implication en tant qu’adhérente…
Pour une telle cause, un instrument si attachant, je ne regrette rien du temps donné. Outre le quotidien de la revue et des contacts, les événements que nous avons organisés nous ont souvent procuré des joies indicibles : à En Calcat, bénédiction de 50 cithares en 92, puis grande journée culturelle de 98 ; Itinéraire en Haute-Provence sur les pas de Marcel Godard (2004), messe radiodiffusée en Suisse (2009), concert Orgue et cithare en Alsace (2012) etc…